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Réécriture de la résolution Syrie soumise au vote du Conseil Politique National du NPA par les membres du CCR

Seuls les travailleurs et les masses de Syrie ont le droit de renverser Bachar Al-Assad !

26/09/2013

Seuls les travailleurs et les masses de Syrie ont le droit de renverser Bachar Al-Assad !

Ce texte a été soumis au vote comme motion alternative ã celle de la majorité lors du CPN des 21 et 22 septembre et a obtenu 13 voix. Malgré des avancées dans le positionnement du NPA contre toute intervention militaire impérialiste par rapport aux positions qui aveint été celles du parti lors de l’agression contre la Libye (signature d’un appel pour une intervention « humanitaire », analyse de la chute de Khadafi à la suite des bombardements de l’OTAN comme une « victoire »), la position majoritaire reste très insuffisante. D’une part car elle cautionne la demande faite aux puissances impérialistes de fournir en armes l’opposition syrienne et ne se donne pas vraiment les moyens d’être à l’initiative d’actions concrètes contre « notre » propre impérialisme. En ce sens nous étions d’accord avec le contenu des amendements proposés par des camarades de la PY. Mais il reste un deuxième aspect concernant l’attitude à l’égard des secteurs bourgeois et pro-impérialistes de l’opposition. Tout en étant solidaires de la lutte contre le régime de Bachar Al-Assad, nous soutenons, en suivant les principales conclusions que l’on peut tirer de la Théorie de la Révolution Permanente, que seuls les travailleurs et les couches populaires, organisés de façon indépendante de la bourgeoisie et en constituant leur propre pouvoir, pourront mener ã bien les tâches démocratiques de la révolution, en commençant par faire dégager Al-Assad, mais aussi tout le régime, par la conquête d’une véritable libération du joug impérialiste, en ouvrant la voie à la victoire d’une révolution ouvrière et socialiste, en lien étroit avec les autres processus révolutionnaires de la région. Cette perspective est opposée ã celle d’un soutien politique aux soi-disant « secteurs progressistes » dans leur lutte pour un « Etat de droit », dans le respect de « toutes les composantes de la société syrienne » inscrite dans le texte majoritaire. Elle n’enlève rien ã notre devoir de solidarité avec le processus syrien, mais nous impose des positionnements politiques clairs à l’égard de leur direction actuelle.

1. Les manœuvres actuelles des grandes puissances sur la Syrie visent toutes ã en finir avec le processus révolutionnaire syrien initié dans la foulée des « printemps arabes » et déjà très handicapé par la sanglante guerre civile dans laquelle l’a confinée le régime de Damas et, face à lui, l’opposition bourgeoise modérée du Conseil National Syrien, allié de l’impérialisme et de ses relais régionaux. En même temps, elles démontrent l’affaiblissement de la domination de l’impérialisme américain et de ses alliés qui n’arrivent ni ã imposer une solution politique crédible, ni ã intervenir militairement.

2. Les menaces de bombardements « punitifs » en Syrie par les USA, la France et leurs alliés constituent un acte impérialiste qui doit être clairement dénoncé : risques humains des bombardements, résurgence coloniale, deux poids-deux mesures par rapport aux crimes de l’Etat d’Israël, poids des turpitudes en Irak et en Afghanistan, auto-désignation illégitime du rôle de « gendarmes du monde ». Ces éléments ne peuvent de surcroît qu’aider Assad ã conforter ses soutiens et accroître sa vengeance contre le peuple syrien. Il y a donc de nombreuses justifications contre l’intervention militaire occidentale. Mais il y en a aussi de nauséabondes, comme celles des pro-Bachar, non seulement au sein de l’extrême-droite mondiale, qui défendent la dictature au nom de la lutte contre le « terrorisme islamiste », mais également « ã gauche », dans les courants staliniens et populistes et au sein de gouvernements soi-disant « populaires » comme celui du chaviste Nicolás Maduro.

3. Les puissances occidentales ont tout fait depuis le début du soulèvement syrien pour ne pas se lancer dans une nouvelle aventure militaire, par la recherche d’une négociation avec le régime qui jusque qu’à ces derniers jours s’était avérée impossible. Cette négociation reprend maintenant ã partir de la question des armes chimiques, mais avec la complicité de la Russie le régime syrien cherche avant tout ã gagner du temps. Pour autant même si les armes chimiques cessent d’être utilisées, la dictature continue ã employer des moyens militaires lourds contre la population (chars d’assauts, avions et hélicoptères, missiles Scud), avec l’aide iranienne et russe. A l’inverse, les puissances occidentales ont pratiqué un embargo sur les armes que cherche ã se procurer l’opposition, à l’exclusion de celles que fournissent les monarchies ultraréactionnaires du Golfe à leurs obligés. Leur objectif est une « solution yémenite », c’est-à-dire un retrait de Bachar Al-Assad du devant de la scène mais un maintien de l’ossature du régime pour préserver les intérêts impérialistes.

4. Le régime de Bachar al-Assad ne cesse d’élever le niveau de ses crimes. Ses bombardements sur les villes, en particulier avec des armes chimiques, sont des crimes contre l’Humanité dont il devra répondre devant son peuple et non devant une soi-disant Cour pénale Internationale - instrument au service de l’impérialisme -, de même que les massacres de masse de populations dont se rendent responsables ses supplétifs.

5. Le peuple syrien insurgé dont la lutte, y compris armée, est parfaitement légitime, se trouve face ã trois contre-révolutions : celle du régime et de ses soutiens, celle des islamistes radicaux, et celle des impérialistes occidentaux, leurs alliés régionaux (Turquie, Qatar, Arabie Saoudite) et leurs relais locaux, ã savoir le Conseil National Syrien et l’Armée Syrienne Libre. Seul le rejet profond de la dictature baasiste des Al-Assad par les classes populaires syriennes explique le soutien dont jouit une opposition modérée au sein de laquelle les transfuges du régime sont de plus en plus nombreux et qui contrôle militairement une fraction du territoire national. Le risque est grand, néanmoins, que la dynamique initiée il y a trente mois ne finisse dans un cul-de-sac, avec une guerre civile dirigée par différentes fractions de la bourgeoisie, sur des bases religieuse et communautaires et une ingérence étrangère. C’est, hélas, la voie sans issue sur laquelle a débouché le processus révolutionnaire libanais au début des années 1970.

6. Le processus initié il y a trente mois en Syrie, expression de la soif de justice sociale et de démocratie, ne pourra aboutir que s’il réussit ã rompre avec la camisole de force de la guerre civile. Cela impliquerait un retournement complet de la dynamique de classe en Syrie, avec l’émergence d’une force indépendante du monde du travail, de la paysannerie et des classes populaires, ã même de combattre pour ses propres intérêts. Ce possible retournement dépend aussi largement de la situation des autres processus ã échelle régionale, et toute avancée ou recul des « printemps arabes » aura d’importes répercussions sur la situation syrienne, et vice-versa. En termes de dynamique, cependant, en dépit de reculs ou de reflux ponctuels que peuvent subir les processus arabes, à l’image du coup porté par le coup d’Etat militaire en Egypte par exemple, la situation montre combien les revendications démocratiques et nationales portées par les « printemps arabes » ne pourront être satisfaites sans le renversement des vestiges des dictatures, l’expropriation de la bourgeoisie et des multinationales ainsi que la rupture avec l’impérialisme et son plus fidèle allié régional, l’Etat d’Israël

7. C’est aussi sur ce front que le combat des anticapitalistes et révolutionnaires en Europe en général et en France est essentiel, pour dénoncer toute « illusion démocratique » vis-à-vis d’éventuelles frappes et ingérence étrangère, s’y opposer résolument et appuyer les courants ouvriers qui combattent pour une dynamique révolutionnaire et anti-impérialiste de l’autre côté de la Méditerranée. Cette solidarité doit aussi être matérielle vis-à-vis des organisations ouvrières et révolutionnaires arabes et doit passer par revendiquer l’ouverture des frontières et la concession immédiate de droits ã tou-te-s les réfugié-e-s.

A bas toute intervention impérialiste, avec ou sans l’aval de l’ONU !

Seuls les travailleurs et les masses de Syrie ont le droit de renverser Bachar Al-Assad !

Dénonçons la politique impérialiste agressive du gouvernement Hollande !

France hors du Maghreb et du Moyen Orient !

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