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Le Groupe CRI devient section sympathisante de la Fraction Trotskyste-Quatrième Internationale
par : Antoni Mivani

12 Sep 2008 |

Ve conférence de la FT-QI : un pas en avant dans la construction d’une tendance internationale pour la IVe Internationale

Dès sa fondation, le Groupe CRI a considéré comme une tâche fondamentale de nouer des relations avec d’autres organisations trotskystes rompant avec le centrisme caractéristique des principaux courants issus de la crise de la IVe Internationale et cherchant ã renouer avec le marxisme révolutionnaire authentique. En effet, il est impossible d’élaborer, de développer et de mener ã bien une politique révolutionnaire sans un point de vue, une orientation et un cadre organisationnel internationalistes.

Dès 2003, le Groupe CRI a noué des liens avec la FT-QI, tendance principalement latino-américaine, parce qu’il partageait avec elle des accords importants sur des questions stratégiques fondamentales : analyse convergente de la crise de la IVe Internationale et de son explosion en de multiples courants centristes, centralité de la classe ouvrière, caractère fondamental de l’auto-organisation des travailleurs dans les luttes et pour la prise du pouvoir, défense rigoureuse de l’indépendance de classe, lutte claire contre la bureaucratie syndicale, combat ferme contre l’impérialisme, ã commencer par le « nôtre » dans pays impérialistes, etc. Ces accords se sont confirmés ã travers de nombreuses prises de positions convergentes sur des questions essentielles de la lutte de classe mondiale : pour la défaite de l’impérialisme en Irak, en Afghanistan et partout où il intervient, indépendance de classe par rapport au gouvernement et au parti de Chavez au Venezuela et ã ceux de Morales en Bolivie, soutien à la révolte contre l’État de la jeunesse populaire opprimée des banlieues françaises en 2005, lutte contre l’Union européenne en tant qu’instrument des monopoles impérialistes des différents pays européens, en plus de la lutte contre les bourgeoisies et les gouvernements nationaux, premiers responsables de la politique impérialiste et anti-ouvrière, etc. De voyages ont contribué ã une meilleure connaissance respective de nos organisations et de notre intervention dans la lutte de classe. Enfin, de nombreuses réunions tout au long de l’année passée ont permis d’approfondir la connaissance réciproque de nos positions et la discussion.

C’est sur cette base que le Groupe CRI a accepté tout naturellement la proposition de la FT-QI de participer ã sa Ve Conférence, qui s’est tenue au mois de juillet 2008 ã Buenos Aires. Elle a regroupé des délégués du PTS (parti qui compte près d’un millier de militants en Argentine), de la LER-QI (Brésil), de la LOR-CI (Bolivie), de la LTS-CC (Mexique), de la LTS (Venezuela), de Clase contra Clase (Chili), de Clase contra Clase (État Espagnol), de la LRS (Costa Rica), du Groupe CRI (France), ainsi que de camarades de la FT d’Allemagne et d’Italie.

Cette conférence, où les deux délégués du Groupe CRI ont été accueillis avec enthousiasme, a été un moment passionnant d’élaboration marxiste collective et de discussion à la fois exigeante et fraternelle. Les débats se sont centrés sur trois textes principaux :

Les délégués ont d’abord cherché ã analyser les causes et les effets de la crise économique sur les relations entre les États et la lutte de classes. Il s’agissait de comprendre la dynamique de la crise capitaliste actuelle, de formuler des hypothèses sur les possibles développements ã venir et de commencer ã élaborer des réponses politiques adéquates. À peine la Conférence était-elle finie que l’accélération de la crise économique et le conflit en Géorgie confirmaient l’actualité brûlante de cette résolution.

L’évolution des rapports entre la lutte spontanée de la classe ouvrière, sa conscience (ou subjectivité) et le marxisme depuis la Seconde Guerre mondiale a fait l’objet d’une seconde discussion. En effet, à l’heure où la lutte économique de la classe ouvrière commence ã prendre un nouvel essor, il était essentiel d’en dégager les grandes étapes, afin de concevoir une orientation pour développer aujourd’hui le marxisme révolutionnaire, en le défendant pied ã pied contre l’idéologie dominante, en cherchant à le faire fusionner avec l’avant-garde ouvrière et à l’incarner dans des partis révolutionnaires.

Le troisième texte portait sur la situation latino-américaine. La conférence a critiqué les appréciations superficielles des courants qui, comme le CRCI ou la LIT, estiment que la situation serait révolutionnaire ou pré-révolutionnaire, sur la base des luttes certes importantes qui ont eu lieu sur le continent latino-américain depuis le début du siècle, mais qui restent politiquement dominées par le nationalisme bourgeois ou le réformisme et n’ont pas connu une intervention politique indépendante de la classe ouvrière. Avec plus de rigueur, la résolution montre pourquoi la situation, sans atteindre un tel degré de tension, est devenue plus instable : sous l’effet conjugué d’une usure, certes variable, des gouvernements « de gauche » canalisant la lutte des classes (Chavez, Morales, Kirchner, Tabaré Vazquez, Lula) et des premiers effets de la crise économique, la situation offre des possibilités d’évolution brutale aussi bien ã droite qu’à gauche, comme l’ont illustré le récent conflit entre le gouvernement Kirchner et le patronat agricole en Argentine ou encore les affrontements en Bolivie. Le texte conclut sur les tâches principales pour les révolutionnaires ã cette étape [1] .

Enfin, la contribution du Groupe CRI a été discutée à la suite immédiate de la Conférence.

Sur la base des accords atteints et de la discussion de la Conférence a été décidée l’intégration du Groupe CRI à la FT comme section sympathisante en France. C’est un progrès politique considérable pour la construction de notre courant communiste révolutionnaire internationaliste en France, et un pas non négligeable pour l’extension de la FT-QI en Europe. L’année ã venir doit permettre de poursuivre la discussion sur les points qui font encore débat, tout en vérifiant les accords ã travers l’intervention commune dans la lutte des classes. Nous y reviendrons dans nos prochains numéros.

La conférence s’est achevée par un meeting public rassemblant environ 1500 travailleurs et jeunes, animés par un impressionnant enthousiasme révolutionnaire, chantant et scandant : « Nous sommes la mort du Capital, nous sommes la IVe Internationale » ou « nous sommes le parti de Lénine, le troskysme, qui lutte pour le pouvoir socialiste, la classe ouvrière et la révolution »...

Les camarades de chaque section sont intervenus, ainsi que les dirigeants ouvriers du PT : on peut voir les vidéos des discours prononcés au meeting sur le site Internet de la FT-QI, http://www.ft-ci.org/article.php3?id_article=1374.

Le meeting s’est clos par le discours de Cristian Castillo, l’un des dirigeant du PTS, dont nous reproduisons ci-dessous de larges extraits.

 

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Organisations de la FT
La Fraction Trotskyste-Quatrième Internationale est intégrée par le PTS (Parti des Travailleurs Socialistes) d’Argentine, la MTS (Mouvement des Travailleurs Socialistes) du Mexique, la LOR-CI (Ligue Ouvrière Révolutionnaire pour la Quatrième Internationale) de Bolivie, le MRT (Mouvement Révolutionnaire des Travailleurs) du Bresil, le PTR-CcC (Parti des Travailleurs Révolutionnaires) du Chili, la LTS (Ligue des Travailleurs pour le Socialisme) du Venezuela, la LRS (Ligue de la Révolution Socialiste) du Costa Rica, Clase Contra Clase (Classe contre Classe) de l’État Espagnol, le Groupe RIO, de l’Alemagne, Militantes de la FT en l’ Uruguay et Militantes de la FT dans le CCR/Plateforme 3 du NPA en France.

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