FT-CI

Kosovo :

L’« indépendance » et le jeu des grandes puissances

20/03/2008

Nous publions ici un nouvel article du PTS (Parti des travailleurs socialistes) d’Argentine, principale section de la FTQI (Fraction Trotskyste Quatrième Internationale), avec laquelle le Groupe CRI est en discussion. Nous partageons globalement l’analyse et l’orientation de cet article. Il reste ã revenir sur certaines questions comme la création même de l’État yougoslave par les traités impérialistes de Saint-Germain (1919) et de Trianon (1920), l’appréciation du mouvement national bosniaque dans les années 1990 ou l’articulation exacte entre l’indispensable soutien au droit à l’auto-détermination des peuples opprimés des Balkans et l’impossibilité de le réaliser par une « indépendance » purement formelle sous le joug de l’impérialisme, donc sans une fédération socialiste des peuples des Balkans.

La déclaration unilatérale d’indépendance du Kosovo, proclamée par le Parlement et le gouvernement du ministre Hashim Thaci (fondateur de l’UCK devenu aujourd’hui Parti Démocratique du Kosovo), le 17 février dernier, loin de réaliser les aspirations de la population albano-kosovar, a été une action coordonnée avec les États-Unis et la majorité des puissances de l’Union Européenne - la France, l’Allemagne et l’Angleterre -, dont le résultat ne peut être rien d’autre qu’une indépendance fictive de ce petit État, qui restera sous supervision internationale et avec une souveraineté nationale pratiquement inexistante. Ceci s’ajoute aux indices accablants de pauvreté et de chômage et à la décomposition de son élite dirigeante, qui le rend complètement dépendant de l’aide internationale. Les USA et ses alliés utilisent l’indépendance fictive du Kosovo pour mettre des limites au retour de la Russie comme acteur ayant un poids géopolitique au niveau régional, avec l’intention stratégique d’affaiblir sa capacité de manœuvre et de l’incorporer dans un rôle subordonné à l’ordre mondial. Ce qui est célébré aujourd’hui comme la naissance d’un nouvel État n’est pas autre chose que l’établissement d’un autre semi-protectorat européen et américain dans les Balkans.

La promotion par les États-Unis et ses alliés européens de l’« indépendance » de Kosovo n’a rien ã voir avec le respect du droit à l’autodétermination ni avec une indemnisation après l’oppression subie par les Albano-Kosovars de la part de celui qui fut autrefois l’homme fort des Balkans, Slodoban Milosevic. Au contraire, c’est une tentative délibérée, de la part des puissances impérialistes, pour augmenter la pression sur la Russie. Le soutien ã cette décision américaine de pays comme l’Allemagne ou la France, traditionnellement plus attentifs aux revendications du Kremlin, a été un coup dur pour la diplomatie russe.

De leur côté, les arguments de la Russie, de la Serbie, de la Chine, de l’État espagnol et d’autres pays qui se sont opposés ã cette « indépendance » sont aussi réactionnaires, reposant sur la négation du droit à l’autodétermination nationale pour les minorités nationales opprimées. La Russie et la Serbie mettent en avant que l’« indépendance » a été décidée sans l’approbation du Conseil de sécurité de l’ONU et en violation des résolutions adoptées par l’ONU qui avaient mis un terme à la guerre de l’OTAN contre la Serbie en 1999. En effet, la résolution 1244 du 10 juin 1999 ordonnait le retrait des forces de l’ex-Yougoslavie et le transfert du contrôle du Kosovo au Conseil de sécurité de l’ONU - dont la Russie est un membre permanent - et ã sa mission militaire, la KFOR. Cette résolution ne faisait pas mention de l’indépendance et reposait sur le principe général de « fournir un processus politique destiné ã déterminer le futur statut de Kosovo » et « une solution politique à la crise du Kosovo ». Son préambule se référait spécifiquement « à l’intégrité territoriale » de la Yougoslavie et l’article 10 autorisait seulement « une autonomie substantielle dans la République Fédérale de Yougoslavie ». C’est-à-dire un accord complètement réactionnaire dans lequel l’« autonomie » du Kosovo consistait dansa sa transformation en protectorat de l’OTAN, tandis que son droit à l’indépendance était conditionné à l’accord de ses oppresseurs. À son tour, cette présence permanente de troupes impérialistes dans la région signifiait une pression permanente pour forcer la Serbie ã s’aligner sur l’UE.

Toutefois, depuis la chute de Milosevic en 2000, dans l’organisation de laquelle le financement et les contacts de l’ambassade des États-Unis ont joué un rôle de premier ordre - chute qui allait ensuite être le modèle des « révolutions colorées » étendu aux ex-Républiques soviétiques -, et depuis le début de la présidence de Bush, l’impérialisme américain promeut la politique d’une déclaration d’indépendance formelle qui fasse du Kosovo un protectorat sous son influence. En juin dernier, quand il a fait une visite en Albanie et a été acclamé comme un héros, Bush s’est engagé ã donner une solution rapide ã cette question dans les quelques mois qui restaient de sa présidence.

La décision des États-Unis et de ses alliés de mettre en œuvre sans l’approbation du Conseil de sécurité le plan d’« indépendance » conçu par l’émissaire de l’ONU pour la région, l’ex-président finlandais Martti Ahtisaari, peut avoir des conséquences inattendues. Bien qu’ils prétendent que le Kosovo constitue un « cas exceptionnel » et « ne constitue pas un précédent », ce qui est certain, c’est qu’un principe central du statu quo européen a été mis en question : celui d’après lequel les puissances extérieures ne peuvent pas redéfinir les frontières et les mouvements indépendantistes ne peuvent pas unilatéralement créer de nouvelles nations. Par conséquent, la création d’un précédent peut avoir des conséquences énormes et des répercussions en Europe et au-delà . Tandis que les États-Unis, en se présentant comme les « défenseurs de l’indépendance kosovare » (comme ils l’ont fait naguère en Irak avec des Kurdes et les Chiites), essayeront d’utiliser ce fait pour gagner un soutien parmi les minorités nationales de pays avec lesquelles ils peuvent être en rivalité, tous les États ayant des problèmes « nationaux » craignent d’être touchés.

C’est ce qui explique l’hostilité non seulement de la Russie, qui voit son influence dans les Balkans réduite, mais aussi de la Chine, qui craint que ce précédent ne soit utilisé comme drapeau pour favoriser des processus semblables, indépendantistes ou séparatistes, ã Taiwan, au Tibet ou dans la province ã majorité musulmane du Xinjiang. En Europe, malgré le soutien apporté par les principales puissances à la proclamation de l’indépendance du Kosovo, cette décision n’a pas obtenu un appui unanime et a divisé de nouveau l’UE. En particulier, une série de pays s’y oppose, avec à leur tête l’État espagnol impérialiste craignant que cela ne stimule le nationalisme basque et catalan, mais aussi les États comme la Slovaquie et la Roumanie, qui ont d’importantes communautés de Hongrois concentrées dans certains secteurs ; sans parler de Chypre, soutenu par la Grèce, dont la région turque - aujourd’hui dirigée par un gouvernement séparé - pourrait proclamer formellement son indépendance.

Un grand défi : les États-Unis et l’UE contre la Russie

La déclaration d’indépendance du Kosovo et sa reconnaissance internationale constituent un défi fondamental pour Moscou. Car, si le président russe, Vladimir Poutine [aujourd’hui Poutine et Medvedev], accepte ce recul sans réponse significative, il met en péril huit années de consolidation de son pouvoir et affaiblit gravement l’influence russe dans sa périphérie. N’oublions pas que l’ascension de Poutine en 1999, après la capitulation russe humiliante dans la guerre des Balkans face à l’OTAN, a été l’expression d’un ras-le-bol d’importants secteurs de l’establishment de la sécurité nationale face aux oscillations et à la faiblesse de l’administration de Boris Eltsine devant l’avance constante du pouvoir occidental. Pendant ses années de présidence, par une politique bonapartiste et en s’appuyant sur l’écrasement des Tchétchènes (avec le consentement des puissances impérialistes ã tout type de crimes), Poutine a restauré le pouvoir de l’État et s’est construit à l’intérieur une image de « chef puissant » avec laquelle il a essayé de convaincre les Russes et les habitants des États voisins, que la renaissance de la Russie comme puissance était inévitable.

Mais si Poutine recule au Kosovo, ceci peut affaiblir son autorité en Russie. Il faut tenir compte du fait que la source de son pouvoir dans son cercle interne tient plus à la crainte des conséquences de dissensions qu’à ses capacités propres. D’ores et déjà , Igor Sechin, un des deux hommes de son entourage le plus proche, a été relégué derrière Dmitri Medvedev, le chef de l’entreprise gazière la plus importante du monde, Gazprom, comme l’option de Poutine pour lui succéder à la présidence. La fraction de Sechin est composée fondamentalement par les siloviki - membres des services secrets et de l’appareil de sécurité - sur lesquels s’est appuyé fondamentalement Poutine dès son arrivée au pouvoir. Sa domination pourrait se voir menacée si la faiblesse mise en évidence par la sécession du Kosovo se combinait avec des luttes de clans au Kremlin, déjà vives.

Mais il est plus grave encore pour les intérêts de l’État capitaliste russe naissant que les alliés du Kremlin pourraient puissent voir dans l’incapacité de Moscou ã défendre la Serbie un exemple éclatant de la faiblesse internationale de la Russie. Pour eux, la Russie aurait abandonné la Serbie deux fois : une première fois lors de la guerre de 1999 ; une seconde, maintenant. L’OTAN et l’Union Européenne ont absorbé - ou au moins déterminé le futur de - toute l’Europe centrale, des pays baltiques et des Balkans. Si la perception de la renaissance du pouvoir russe se modifie, beaucoup de ces pays pourraient chercher un nouveau lieu avec l’OTAN ou l’UE. Les effets d’une telle perspective se manifesteraient tout spécialement dans la périphérie russe, où Moscou a essayé de récupérer une partie du terrain perdu avec la débâcle de l’ex-URSS. En particulier ceci aurait une incidence spéciale en Ukraine, où l’influence des puissances impérialistes occidentales commence déjà ã prendre la forme d’un accord de libre commerce avec l’UE, comme le démontre le début de négociations ã ce sujet depuis le 18 février.

À son tour, la perception de la dégradation de l’influence de la Russie peut encourager une reprise des tentatives d’autres États pour déstabiliser la périphérie russe. L’OTAN et l’UE pourraient redoubler d’efforts en Ukraine, en Biélorussie, en Moldavie et au Caucase, ainsi que dans les États clairement aujourd’hui hostiles à la Russie comme la Pologne, la Roumanie ou les pays baltiques qui essayeraient de miner l’influence russe sur leurs frontières. En ce sens, la décision de la Géorgie et de l’Ukraine de cesser de parler de leur adhésion éventuelle à l’OTAN, après des menaces voilées à l’encontre de la première - un appui russe éventuel à l’indépendance de l’Abkasie -, et les termes finalement généreux de l’accord sur le gaz avec Kiev par rapport à la deuxième, paraissent une première réponse préventive du Kremlin ã cette possible dynamique.

Dehors les troupes et les bases impérialistes !
À bas l’ingérence néocolonialiste des États-Unis et de l’UE !
Pour une Fédération volontaire de Républiques Socialistes dans les Balkans !

L’indépendance du Kosovo est une indépendance fictive qui inclut la supervision internationale, une limite ã ses forces armées et l’interdiction de s’unir ã d’autres États, c’est-à-dire à l’Albanie. En réalité, l’indépendance est la couverture « légale » d’un protectorat établi par les puissances occidentales. C’est ce que montre la présence de 2 000 policiers, juges, gardiens de prison et fonctionnaires des douanes envoyés par l’UE qui vont être les véritables administrateurs de la province, secondés par 1 000 fonctionnaires locaux. À son tour, cette mission, appelée Eulex, dirigée par le général français Yves de Kermabon (qui a derrière lui plusieurs années d’interventions militaires en Afrique et les Balkans), va être soutenue par environ 16 000 soldats de l’OTAN déjà stationnés au Kosovo. Les États-Unis ont installé dans leur zone d’occupation l’immense base militaire de Camp Bondsteel, une véritable forteresse armée d’où ils contrôlent tous les Balkans. Toutefois, le protectorat kosovar n’est pas autre chose qu’un nouveau pas dans la semi-colonisation des Balkans par les puissances impérialistes, en particulier celles de l’UE. La dernière pièce de cette recolonisation impérialiste serait l’intégration de la Serbie elle-même à l’UE. Cet État se trouve aujourd’hui divisé en deux secteurs, tous les deux opposés à l’indépendance du Kosovo : ceux qui s’opposent ã cette proclamation mais ne veulent pas ouvrir une brèche avec l’UE sur ce sujet, et ceux qui voient l’UE et les États-Unis comme une menace fondamentale contre la souveraineté serbe. La société serbe est polarisée entre les deux positions.

La destin tragique des Balkans, après les guerres qui les ont minés pendant les années 1990 et alors qu’aujourd’hui une grande partie de leur territoire se trouve sous l’occupation de forces militaires impérialistes, démontre que le droit à l’autodétermination nationale à l’époque impérialiste ne peut être défendu jusqu’au bout que par le prolétariat.

Les politiques du FMI en Yougoslavie ont conduit dans les années 1980 ã une dette externe de plus de 20 milliards de dollars. La bureaucratie restaurationniste a créé des mécanismes de confiscation et d’appauvrissement des masses pour honorer les engagements extérieurs. La résistance ouvrière (durant l’année 1988, la classe ouvrière yougoslave est arrivée ã effectuer 2 000 grèves contre le gouvernement) a été déviée par la bureaucratie avec le recours au nationalisme chauvin. En 1987, Milosevic, dès qu’il est arrivé au gouvernement de la Fédération yougoslave, a commencé ã attaquer l’autonomie du Kosovo. En 1989, le peuple de Kosovo s’est soulevé contre le chauvinisme grand-serbe soutenu par Milosevic, dans une véritable insurrection qui a pu compter sur une forte intervention des travailleurs des mines. Après sa défaite, Milosevic a annulé l’autonomie qu’avait cette province et a entrepris un harcèlement plus grand contre son peuple, nourrissant ainsi la haine chauvine dans son propre pays. Des sentiments indépendantistes croissants se sont développés parmi les Kosovars, en raison de la remise en cause permanente de leurs droits nationaux, d’où ils ont fini par tirer la conclusion qu’ils ne pourraient arracher ces droits tant qu’ils resteraient au sein de la Serbie.

D’une façon plus générale, l’apparition de la « question nationale » dans les Balkans au début des années 1990 a été l’expression « labyrinthique » (Trotsky) prise par la lutte de classes face à la politique restaurationniste de la bureaucratie. Beaucoup d’événements de la lutte de classes en Yougoslavie ont eu lieu en même temps ou se sont confondus dans un même mouvement avec les revendications nationales. Alors que les masses yougoslaves, sans distinction de nationalité, ont fait face vers la fin des années 1980 aux plans dans le style du FMI mis en œuvre par le gouvernement fédéral et les républiques, la politique restaurationniste promue depuis le gouvernement central, contrôlé par la Serbie, a poussé ã son tour les dirigeants des républiques plus fortes économiquement, comme la Slovénie et la Croatie, ã chercher ã s’orienter par elles-mêmes vers le marché capitaliste européen, encourageant ainsi la séparation. Ces mouvements internes ont été en outre aggravés par l’intervention directe des puissances impérialistes. D’entrée, l’Allemagne a œuvré explicitement pour la division de l’ex-Yougoslavie et de l’incorporation la Slovénie et de Croatie, les deux républiques les plus développées de l’ex-Fédération yougoslave, qui se trouvent dans son secteur d’influence. Les dirigeants croates ont recouru à la purification ethnique pendant la guerre contre les Serbes, tout comme Milosevic lui-même l’a fait avec eux à leur encontre. Ensuite, il y a eu la guerre de Bosnie, où l’agression serbe - dans laquelle les Bosno-Serbes et l’armée serbe ont commis de terribles crimes de guerre -, mais aussi croate, a mis un terme au caractère multi-ethnique de la république, aboutissant à la division du pays selon des lignes ethniques dans les réactionnaires accords de Dayton en 1995, qui incluaient la présence de troupes impérialistes sous la couverture de l’ONU.

Dans ces accords, l’impérialisme a légitimé la séparation selon des lignes ethniques de la Bosnie par les bureaucraties grand-serbe et grand-croate, sur la base de la défaite du mouvement national bosniaque qui, en tant qu’il défendait son caractère multi-ethnique, constituait le seul mouvement national progressiste, par-delà le caractère pro-impérialiste de la direction musulmane d’Izetbegovic, soutenue par les États-Unis. Dayton, ã son tour, a signifié la reconnaissance explicite de l’appartenance du Kosovo à la Serbie. La défaillance de l’autonomie négociée, dirigée par Ibrahim Rugova, a mis en cause les accords de Dayton eux-mêmes, en donnant naissance à la formation de l’Armée de Libération du Kosovo (UCK), une guérilla ã direction nationaliste qui, à la fin des années 1990, a gagné un soutien croissant. Mais ensuite, après l’échec des négociations de Rambouillet, l’UCK s’est transformée en un pion de l’agression impérialiste qu’a lancée l’OTAN contre la Serbie (qui refusait d’accepter la présence de 30 000 soldats de l’OTAN au Kosovo). La guerre a signifié fondamentalement un saut qualitatif dans la recolonisation des Balkans et a servi ã réaffirmer l’influence de l’OTAN, dirigée par les USA, dans tout l’Est et Centre de l’Europe. Les États-Unis, la France et l’Angleterre, qui au début ont soutenu l’unité de la Fédération yougoslave - contre l’impérialisme allemand - comme le meilleur véhicule du processus de restauration capitaliste ordonné, ont progressivement abandonné ce plan face à la politique de Milosevic de construire non un État fédéral mais une « Grande Serbie », et face à la déstabilisation que cela provoquait. La guerre aérienne de 1999 menée par l’OTAN contre la Serbie a été l’expression maximale de cette politique. Tous les Balkans sont devenus aujourd’hui une semi-colonie de l’UE, ou sont sur le point de l’être. Pire encore, le Kosovo ou la Bosnie sont des semi-protectorats directs des puissances impérialistes. Quelques Kosovars, fatigués par les années d’oppression par la Serbie, sont aujourd’hui reconnaissants pour ce nouveau statut de vassal de l’impérialisme. Dimanche 17 février, des centaines de drapeaux américains entouraient les rues de Pristina, la capitale du Kosovo, en remerciement du rôle de direction joué par les USA dans la campagne de bombardements aériens de 1999 puis dans le processus menant à la proclamation de l’indépendance fictive.

Mais l’espoir que le Kosovo puisse résoudre ses problèmes de pauvreté, de retard économique et de corruption endémique par le biais des États-Unis et des puissances impérialistes oppresseuses de l’UE conduira tôt ou tard à la plus grande des désillusions, si la situation ne s’est pas aggravée avant avec de nouvelles purifications ethniques ou guerres internes. Le chemin dur et long vers la véritable indépendance ne peut passer que par le retrait des troupes impérialistes et par la fin de toute ingérence néo-colonialiste de l’UE et des États-Unis. Pour cette raison, nous, marxistes révolutionnaires de la FT-QI, qui dans la guerre de 1999 avons tout à la fois combattu contre l’agression impérialiste envers la Serbie et défendu le droit du peuple albano-kosovar ã son autodétermination nationale, disons comme ã cette époque que cette autodétermination ne viendra pas de l’impérialisme. Nous continuerons ã défendre le droit des Kosovars ã avoir leur propre État, nous disons avec clarté qu’aujourd’hui la tâche fondamentale est l’expulsion de l’impérialisme de la région et que seule une Fédération libre de Républiques Socialistes des Balkans, où l’on respecte vraiment le droit de chaque peuple ã sa propre autodétermination, peut mettre un terme à la fragmentation actuelle. La classe ouvrière de chaque État doit faire face à la domination impérialiste et ã ses dirigeants locaux en ayant cette perspective comme guide.

Notes liées

No hay comentarios a esta nota

Journaux

  • PTS (Argentina)

  • Actualidad Nacional

    MTS (México)

  • EDITORIAL

    LTS (Venezuela)

  • DOSSIER : Leur démocratie et la nôtre

    CCR NPA (Francia)

  • ContraCorriente Nro42 Suplemento Especial

    Clase contra Clase (Estado Español)

  • Movimento Operário

    MRT (Brasil)

  • LOR-CI (Bolivia) Bolivia Liga Obrera Revolucionaria - Cuarta Internacional Palabra Obrera Abril-Mayo Año 2014 

Ante la entrega de nuestros sindicatos al gobierno

1° de Mayo

Reagrupar y defender la independencia política de los trabajadores Abril-Mayo de 2014 Por derecha y por izquierda

La proimperialista Ley Minera del MAS en la picota

    LOR-CI (Bolivia)

  • PTR (Chile) chile Partido de Trabajadores Revolucionarios Clase contra Clase 

En las recientes elecciones presidenciales, Bachelet alcanzó el 47% de los votos, y Matthei el 25%: deberán pasar a segunda vuelta. La participación electoral fue de solo el 50%. La votación de Bachelet, representa apenas el 22% del total de votantes. 

¿Pero se podrá avanzar en las reformas (cosméticas) anunciadas en su programa? Y en caso de poder hacerlo, ¿serán tales como se esperan en “la calle”? Editorial El Gobierno, el Parlamento y la calle

    PTR (Chile)

  • RIO (Alemania) RIO (Alemania) Revolutionäre Internationalistische Organisation Klasse gegen Klasse 

Nieder mit der EU des Kapitals!

Die Europäische Union präsentiert sich als Vereinigung Europas. Doch diese imperialistische Allianz hilft dem deutschen Kapital, andere Teile Europas und der Welt zu unterwerfen. MarxistInnen kämpfen für die Vereinigten Sozialistischen Staaten von Europa! 

Widerstand im Spanischen Staat 

Am 15. Mai 2011 begannen Jugendliche im Spanischen Staat, öffentliche Plätze zu besetzen. Drei Jahre später, am 22. März 2014, demonstrierten Hunderttausende in Madrid. Was hat sich in diesen drei Jahren verändert? Editorial Nieder mit der EU des Kapitals!

    RIO (Alemania)

  • Liga de la Revolución Socialista (LRS - Costa Rica) Costa Rica LRS En Clave Revolucionaria Noviembre Año 2013 N° 25 

Los cuatro años de gobierno de Laura Chinchilla han estado marcados por la retórica “nacionalista” en relación a Nicaragua: en la primera parte de su mandato prácticamente todo su “plan de gobierno” se centró en la “defensa” de la llamada Isla Calero, para posteriormente, en la etapa final de su administración, centrar su discurso en la “defensa” del conjunto de la provincia de Guanacaste que reclama el gobierno de Daniel Ortega como propia. Solo los abundantes escándalos de corrupción, relacionados con la Autopista San José-Caldera, los casos de ministros que no pagaban impuestos, así como el robo a mansalva durante los trabajos de construcción de la Trocha Fronteriza 1856 le pusieron límite a la retórica del equipo de gobierno, que claramente apostó a rivalizar con el vecino país del norte para encubrir sus negocios al amparo del Estado. martes, 19 de noviembre de 2013 Chovinismo y militarismo en Costa Rica bajo el paraguas del conflicto fronterizo con Nicaragua

    Liga de la Revolución Socialista (LRS - Costa Rica)

  • Grupo de la FT-CI (Uruguay) Uruguay Grupo de la FT-CI Estrategia Revolucionaria 

El año que termina estuvo signado por la mayor conflictividad laboral en más de 15 años. Si bien finalmente la mayoría de los grupos en la negociación salarial parecen llegar a un acuerdo (aún falta cerrar metalúrgicos y otros menos importantes), los mismos son un buen final para el gobierno, ya que, gracias a sus maniobras (y las de la burocracia sindical) pudieron encausar la discusión dentro de los marcos del tope salarial estipulado por el Poder Ejecutivo, utilizando la movilización controlada en los marcos salariales como factor de presión ante las patronales más duras que pujaban por el “0%” de aumento. Entre la lucha de clases, la represión, y las discusiones de los de arriba Construyamos una alternativa revolucionaria para los trabajadores y la juventud

    Grupo de la FT-CI (Uruguay)