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A Paris, les 43 étudiants mexicains manquent aussi !
par : Alexandra Dupont

25 Nov 2014 | Dans le cadre d’une nouvelle journée internationale réclamant l’apparition en vie des 43 jeunes de l’École Normale d’Ayotzinapa disparus depuis le 26 septembre, environ 300 personnes se sont rassemblées ce jeudi 20 novembre au soir sur la place de la République ã Paris.
A Paris, les 43 étudiants mexicains manquent aussi !

Dans le cadre d’une nouvelle journée internationale réclamant l’apparition en vie des 43 jeunes de l’École Normale d’Ayotzinapa disparus depuis le 26 septembre, environ 300 personnes se sont rassemblées ce jeudi 20 novembre au soir sur la place de la République ã Paris.

L’appel avait été lancé par le collectif Mexicanos en Paris por Ayotzinapa, les associations FAL (France Amérique Latine), Terre et Liberté pour Arauco, la Maison du Mexique, la CIMADE, la CALPA (Coordination de soutien aux luttes du peuple argentin) et le NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste). La nuit tombée, les slogans suivants se sont fait entendre :« Vivos se los llevaron, vivos los queremos » (« Ils les ont pris vivants, nous les voulons vivants ») et « Fuera Peña Nieto » (« Peña Nieto dégage » – en référence au président mexicain). Le monument central de la Place était décoré par des photos sur la répression au Mexique, les visages des 43 disparus. Leurs familles, à la tête du mouvement, n’acceptent pas que le gouvernement et la justice fassent porter le chapeau de la disparition ã quelques narcotrafiquants pour sauver le régime corrompu de l’alternance. Elles exigent justice. Le Mexique est en train de construire un des mouvements démocratiques les plus importants de son histoire. La barbarie commise contre les jeunes de l’École Normale d’Ayotzinapa a été la goutte de trop qui a cristallisé un mécontentement global contre les fausses promesses sur la démocratie, la corruption du gouvernement et des partis du parlement, le chômage, les bas salaires, les fraudes électorales, la subordination de la justice au pouvoir présidentiel, etc. Ce 20 novembre, date anniversaire de la révolution mexicaine de 1910, une grève nationale et la convergence ã Mexico DF de diverses manifestations en provenance des quatre coins du pays étaient prévues, en même temps qu’une journée internationale de solidarité.

A 16h, un premier rendez-vous était donné à l’Institut des Hautes Etudes de l’Amérique latine pour participer au séminaire « Ayotzinapa : Mouvements sociaux face à la violence au Mexique » [1] animé par deux Professeurs de l’Université Nationale Autonome du Mexique. Devant une audience de 120 personnes, Irma Eréndira Sandoval Ballesteros est d’abord intervenue pour parler de la tradition de lutte et de conscience politique dans l’Etat de Guerrero, et du mouvement des écoles normales. John M. Ackerman, lui, a analysé l’Etat mexicain pendant la période de 104 ans qui nous sépare de la première révolution de 1910, entre autres. Il a ensuite prôné le modèle français, « le pays des droits de l’homme avec la gauche au pouvoir », contre le modèle américain, et affirmé que le gouvernement français allait certainement condamner la répression menée par son homologue mexicain.

  • Mais que peut-on attendre de notre gouvernement, qui a les mains entachées du sang de Rémi Fraisse, qui réprime les manifestations, qui militarise Saint Denis et le 93, qui a interpelé et mis en garde-à-vue une quantité innombrable de jeunes ces derniers temps… Non, nous ne pouvons rien espérer de ce gouvernement soi-disant « de gauche », qui ne fait que casser de plus en plus les acquis sociaux et réprimer la contestation.

C’est donc sur nos propres forces qu’il faudra compter, pour organiser ã Paris et ailleurs la solidarité avec le mouvement de contestation qui est en train d’émerger au Mexique. Comme le rappelle une affiche de l’organisation féministe Pan y Rosas intitulée « Les femmes, l’autre Ayotzinapa », les 43 étudiants disparus ne sont pas seuls : entre 2012 et 2013, la ville a été le théâtre de 2299 féminicides. Contre les violences faites aux femmes, contre les violences d’Etat, et contre toute la violence engendrée par ce système mafieux et corrompu jusque dans les plus hautes sphères, il est temps de s’organiser pour donner des perspectives au mouvement en cours au Mexique.

23/11/2014

 

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