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22M : « Ni un paso atrás ! » - Manifestation massive ã Madrid
par : Clase contra Clase (L’Etat Espagnol)

01 Apr 2014 | Près un million et demi de personnes ont comblé les rues du centre-ville de Madrid en clôture des « Marches pour la dignité ». Ces marches qui ont parcouru les routes de tout l’État espagnol, ont été rejointes par de nouveaux camarades ã chaque ville ou petit village par lequel elles passaient. C’est une mobilisation historique qui, juste avant la fin du (...)
22M : « Ni un paso atrás ! » - Manifestation massive ã Madrid

Près un million et demi de personnes ont comblé les rues du centre-ville de Madrid en clôture des « Marches pour la dignité ». Ces marches qui ont parcouru les routes de tout l’État espagnol, ont été rejointes par de nouveaux camarades ã chaque ville ou petit village par lequel elles passaient. C’est une mobilisation historique qui, juste avant la fin du rassemblement central, fut brutalement réprimé par l’énorme dispositif policier déployé par le gouvernement : plus d’une vingtaine de manifestants ont été arrêtés et des dizaines blessés.

Un flot d’indignation sociale avec une présence importante des luttes ouvrières

Le 22M s’est exprimé le ras-le-bol social face aux lourdes conséquences de la crise capitaliste qui pèsent sur les travailleurs et les couches populaires (les foyers surendettés par des prêts immobiliers ou touchés par les politiques d’austérité dans l’éducation et la santé, les chômeurs-ses, les journalier-e-s sans terre, les femmes, les jeunes, les immigré-e-s). De nombreux secteurs de travailleur-se-s en lutte contre les fermetures, les licenciements, les baisses de salaires et la remise en cause des acquis sociaux étaient présents : les mineurs, les travailleurs de la santé, ceux du ménage, les enseignants, les chauffeurs de bus, les travailleurs du métro, les pompiers, les jardiniers en lutte de Saragosse...

Quelques représentants des ces luttes portaient la banderole en tête du cortège. Ils étaient accompagnés des travailleurs des deux luttes les plus importantes dans l’État espagnol aujourd’hui : celle de Coca-Cola Fuenlabarada, qui a commencé il y a deux mois contre la fermeture du site, et celle de Panrico Santa Perpetua, grève qui dure depuis cinq mois et vise ã empêcher la baisse de salaires et des centaines de licenciements.

Panrico et Coca Cola : un cortège ouvrier pour la coordination des luttes

Le cortège formé par les courageux-euses travailleurs-euses de Coca-Cola et de Panrico a été certainement l’un des plus remarquables. Pendant toute la manifestations, ce cortège a porté la nécessité de la convergence des luttes, de la grève général et d’autres mots d’ordre d’unité entre ces deux luttes.

En tant que militant-e-s de Clase contra Clase, nous avons manifesté avec eux, car ils incarnent l’avant-garde de cette nouvelle période dans le mouvement ouvrier espagnol lorsqu’ils remettent en cause, dans les faits, la politique du « moins pire » menée par les directions bureaucratisés de la CCOO et de la UGT, et lorsqu’ils résistent contre les plans de licenciement et d’ajustement et démontrent ainsi que la lutte est le seul chemin pour arrêter de reculer. C’est pour même raisons que nous avons aussi manifesté avec les travailleurs des parcs et jardins de Saragosse. Ces derniers préparent une grève reconductible dès le début du mois d’avril. Avec eux nous avons participé au cortège alternatif de la CGT, CoBas, CSC, Solidaridad Obrera et l’Intersyndicale d’Aragon.

Ce ras-le-bol met en question le discours de plusieurs bureaucrates syndicaux et des dirigeants de la gauche réformiste, selon lequel « le gens ne veulent pas se mobiliser ». Les manifestations massives du 22M montrent le chemin opposé ã celui de l’inaction que veulent imposer ces dirigeants vendus. Un chemin qui est le seul ã pouvoir combattre le gouvernement du PP, ses plans d’austérité et le patronat qui est en train de faire fortune grâce à la réforme du droit du travail. Il faudrait pour cela réussir ã transformer cette indignation sociale en une mobilisation puissante qui puisse aider la classe ouvrière ã reprendre ses méthodes de combat, pour porter l’ensemble des revendications populaires qui s’expriment aujourd’hui. Cette conclusion s’exprimait dans beaucoup de slogans des différents cortèges, notamment celui de Coca-Cola ou celui des mineurs : « Aucun pas en arrière, faire converger les luttes, vers la grève générale ! ». Elle a été aussi posé par de nombreuses interventions lors de l’assemblée générale des manifestations réalisé dimanche matin.

Le gouvernement du PP répond avec la répression

Le gouvernement Rajoy a développé une campagne pour essayer de limiter au maximum l’influence que pourrait avoir cette énorme manifestation. Quand son succès était un fait et s’était transformé en une de plus grandes manifestations qui ait eu lieu à la capitale, le gouvernement a décidé d’attaquer avec 1700 CRS venus de tout l’État, en chargeant avec des matraques et des flash-balls les manifestants, faisant une vingtaine d’arrestation et des dizaines de blessés.

Construire la convergence des luttes. Pour la grève générale !

Les manifestations on montré la force de faire converger par en bas ce que les directions syndicales refusent jusqu’à présent de coordonner : les luttes des travailleur-euses, les secteurs affectés par les expulsions, par la remise en cause des droits sociaux dans la santé et dans les services publics, dans les quartiers populaires, etc. Il est indispensable de coordonner toutes ces luttes et de reprendre le chemin de la grève générale contre le gouvernement, la Troika et l’Union Européenne du capital. Pour en finir avec le régime nauséabond de 1978 et ouvrir un processus constituant révolutionnaire, qui permette de résoudre les grandes revendications démocratiques, contre le chômage, la précarité, la pauvreté... au services des masses populaires et au-delà des intérêts d’une poignée de patrons qui jusqu’à présent dirigent nos vies. Un processus qui permette d’imposer un gouvernement des travailleurs basé sur nos propres organes de auto-organisation. Pour en finir avec les gouvernements du IBEX35 [1] et de la CEOE [2] qui, derrière les masques du PP [3], du PSOE [4] ou CiU [5] nous font la vie impossible.

25-03-2014

 

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