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Interview de Mario Martínez, mineur de fond de Huanuni
par : Courant Communiste Révolutionnaire - Plateforme Z dans le NPA

16 Jul 2013 | Nous reproduisons ci-dessous une interview de Mario Martínez publiée sur le journal de nos camarades boliviens de la Ligue Ouvrière Révolutionnaire-Quatrième Internationale (LORCI). Mario, travailleur du rang, mineur ã Huanuni, a été élu à la présidence de la nouvelle direction transitoire du Parti des Travailleurs de Bolivie dont le Second Congrès vient (...)
Interview de Mario Martínez, mineur de fond de Huanuni

Par Rédaction

Nous reproduisons ci-dessous une interview de Mario Martínez publiée sur le journal de nos camarades boliviens de la Ligue Ouvrière Révolutionnaire-Quatrième Internationale (LORCI). Mario, travailleur du rang, mineur ã Huanuni, a été élu à la présidence de la nouvelle direction transitoire du Parti des Travailleurs de Bolivie dont le Second Congrès vient de se tenir.

Quel est ton premier bilan du Second Congrès du PT ?

Je pense comme nombre de délégués que ce Second Congrès est des plus importants pour la situation politique nationale et on sent un soutien réel chez les travailleurs. En même temps, ce qu’ils nous disent, c’est qu’il ne faut pas que notre PT soit comme celui de Lula, au Brésil. Et ça c’est un point central de débat. Et il faut que la discussion et les débats se mènent en bas, sur les lieux de travail. Certains [courants, issus de la direction de la Centrale Ouvrière Bolivienne, le syndicat le plus important du pays], essayent de modérer notre discours et nos principes, de même que le programme de gouvernement qui a été approuvé par tous [les délégués lors du premier Congrès] [1]. Mais nous, ce qu’on veut, c’est que ce soient les bases qui s’emparent du débat, et pas uniquement les dirigeants, au sommet.

Le PT se pose comme une alternative pour les élections de 2014. Penses-tu que le succès dans le monde du travail sera au rendez-vous ?

Je pense. Mais je crois aussi qu’en tant que PT ce qu’on cherche ce n’est pas juste ã ramasser des voix. Il y a tout un processus. Avec la création du PT, on n’est pas en train de dire que l’on va remporter les élections de 2014. Ce qu’on veut, c’est être préparés lorsqu’il y aura des mobilisations face auxquelles le gouvernement ne saura répondre. Les élections ne nous intéressent pas beaucoup. Ce que l’on cherche, c’est avoir une direction politique de classe, du prolétariat, pour être prêts, ã tout moment, et pas uniquement pour les élections.

Un peu partout dans le monde, on assiste ã un regain des mobilisations ouvrières, ou des mobilisations sociales en général. Tout ceci est une source d’inspiration pour le PT ?

Toutes ces expériences, dans différents pays, sont extrêmement positives. C’est un encouragement aussi pour les travailleurs boliviens, même si, aujourd’hui, ce sont les travailleurs des mines qui sont les plus avancés, à la fois syndicalement mais également politiquement.

Qu’aimerais-tu dire aux travailleurs qui se mobilisent actuellement au Brésil, au Chili, ou ailleurs, et qui luttent pour leurs droits ?

Nous les soutenons, bien entendu. Et puis on voudrait qu’ils poursuivent les mobilisations, parce qu’au bout du compte, en ce début de XXI° siècle, nous autres les salariés, mais aussi les professions intermédiaires [en allusion aux secteurs de classe moyenne qui sont descendus dans la rue au Brésil par exemple] ou les artisans, nous sommes tous les esclaves des temps modernes, et eux aussi sont des alliés, font partie du prolétariat. De ce point de vue, une des leçons aussi ã tirer, c’est que les travailleurs doivent conquérir le pouvoir, et pas seulement arriver au gouvernement. Il nous faut conquérir le pouvoir et pas seulement arriver au gouvernement, comme l’a fait le PT au Brésil [en 2002]. La jeunesse s’est réveillée dans plusieurs pays. Si ã cela tu ajoutes que le monde du travail, c’est la majorité de la population de la planète, pourquoi est-ce que, nous autres les travailleurs, on ne pourrait pas avoir le pouvoir ?

Le contrôle ouvrier collectif est une de vos revendications. Peux-tu nous en dire plus ?

Je crois que c’est quelque chose de primordial, qu’il faut imposer dans toutes les entreprises, publiques comme privées, où on nous exploite, qui exploitent nos ressources naturelles qui ne sont pas renouvelables. C’est pour cela [que dans les puits de mines de] Huanuni on a imposé le contrôle social qu’on appelle également contrôle ouvrier collectif, et ça nous aide ã affronter la pression du gouvernement. Cela montre bien que si nous mettons en œuvre le contrôle social sur les lieux de travail, que ce soit dans le privé ou dans le public, c’est une façon pour mettre fin au secret qui règne dans la gestion des entreprises.

11/07/13

 

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