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Pourquoi l’extrême gauche refuse-t-elle de défendre le mot d’ordre d’Etats-Unis Socialistes d’Europe ?
par : Courant Communiste Révolutionnaire - Plateforme Z dans le NPA

02 Oct 2011 | Au beau milieu de la crise historique du capitalisme, les différentes bourgeoisies européennes ont conduit l’Europe dans une impasse. Les Etats bourgeois sont totalement impuissants, cherchant ã se sauver chacun de son côté et en s’entredéchirant. Leurs alternatives ne peuvent qu’aggraver la crise, augmentant ainsi les disputes entre les différentes (...)

Au beau milieu de la crise historique du capitalisme, les différentes bourgeoisies européennes ont conduit l’Europe dans une impasse. Les Etats bourgeois sont totalement impuissants, cherchant ã se sauver chacun de son côté et en s’entredéchirant. Leurs alternatives ne peuvent qu’aggraver la crise, augmentant ainsi les disputes entre les différentes nations qui composent l’UE.

Face ã cette perspective réactionnaire, en tant que marxistes révolutionnaires, nous devons dire haut et fort aux travailleurs qu’il existe une seule alternative progressiste qui pourrait être bénéfique ã tous les peuples qui composent l’Europe : seule la classe ouvrière pourra créer une véritable intégration et une véritable unification du continent. Les Etats-Unis Socialistes d’Europe sont la seule option progressiste face à la débâcle actuelle et à la catastrophe qui nous menace !

Dans les pays impérialistes les plus forts comme l’Allemagne et la France, principaux créanciers des pays de la périphérie méditerranéenne de l’UE, nous devons lutter clairement contre tout plan de semi-colonisation lancé par « nos » bourgeoisies. « A bas les plans d’austérité en Grèce, au Portugal et ailleurs ! » voilà qui devrait être le cri de guerre dans des pays comme la France et l’Allemagne où leurs grandes banques et les gouvernements imposent des conditions draconiennes au pays du Sud.

Il faut reprendre l’exemple de l’Internationale Communiste contre le Traité de Versailles dont les réparations exigées aux vaincus et les dettes générées par la Première Guerre ont conduit à la Seconde Guerre Mondiale. Selon l’Internationale Communiste, « les Internationales II et 2 1/2 s’appliquent ã soutenir l’aile radicale de la bourgeoisie, qui représente avant tout les intérêts du capital commercial et bancaire dans sa lutte impuissante pour la suppression des réparations. Comme dans toutes les questions, dans celle-ci aussi, elles marchent avec la bourgeoisie. La tâche des Partis Communistes, et en premier lieu de ceux des pays victorieux, est donc de rendre clair aux masses que l’œuvre de paix de Versailles rejette toutes les charges sur les épaules du prolétariat, aussi bien dans les pays victorieux que dans les pays vaincus, et que les prolétaires de tous les pays sont les véritables victimes. Sur cette base, les Partis Communistes, et avant tout ceux d’Allemagne et de France, doivent mener la lutte commune contre le traité de Versailles.

Le Parti Communiste Français doit lutter de toutes ses forces contre les tendances impérialistes de sa propre bourgeoisie, contre sa tentative de s’enrichir au moyen de l’exploitation aggravée du prolétariat allemand, contre l’occupation du bassin de la Ruhr, contre le morcellement de l’Allemagne, contre l’impérialisme français. Il ne suffit plus aujourd’hui de combattre en France la soi-disant défense de la patrie, il faut lutter pas ã pas contre le traité de Versailles.

Le devoir des Partis Communistes de Tchécoslovaquie, de Pologne et des autres pays vassaux de la France, est de lier la lutte contre leur propre bourgeoisie à la lutte contre l’impérialisme français. Il faut, au moyen d’actions communes de masses, rendre clair au prolétariat français et allemand que la tentative de réaliser le traité de Versailles réduit à la plus profonde misère le prolétariat des deux pays et avec lui le prolétariat de toute l’Europe » [1].

Une attitude comme celle-ci, c’est-à-dire d’opposition aux diktats de la troïka, aux gouvernements, et à la bourgeoisie nationale, pourrait être adoptée pour des pays comme la Grèce, le Portugal ou l’Irlande qui sont les plus avancés dans le processus de cession d’attributs clés de leurs souveraineté, c’est-à-dire un processus nouveau de semi-colonisation.

Cette perspective et cette agitation sont malheureusement absentes de la plupart des courants d’extrême-gauche. C’est ce que montre dans notre parti, les propositions du Groupe de Travail Economique (GTE) comme on peut le lire dans les articles d’Henri Wilno et d’Isaac Joshua dans le numéro juillet-septembre d’Inprecor. Selon Joshua, « les trois points clé du programme d’urgence sont la répudiation d’une partie substantielle de la dette, la réforme de la BCE pour permettre le financement monétaire du déficit public et une réforme fiscale qui taxe davantage les riches et les profits [2] ». Cela revient ã accepter le cadre des institutions impérialistes comme la BCE, mais réformée en faveur des intérêts des travailleurs pour une sortie de crise de type keynésienne, ce qui est d’ailleurs totalement utopique dans le cadre de la débâcle capitaliste actuelle. De son côté, Wilno, qui revendique le Programme de Transition de Trotsky, conclut en avançant des propositions similaires ã celles de Joshua. Ainsi le programme et la méthode transitionnelle se transforment en leur exact contraire. Il ne s’agit plus de construire des ponts entre l’état actuel de la conscience des masses et leurs besoins, et la nécessité de renverser le capitalisme et prendre le pouvoir. Cela devient un programme utopique, purement anti-libéral, ni anticapitaliste ni socialiste, pour réformer les institutions impérialistes dans le cadre du capitalisme en décomposition.

 

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