FT-CI

Premier bilan de la grève générale du 10 avril

En argentine, le trotskysme au devant de la scène

16/04/2014

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La particularité de la situation en Argentine est l’existence d’une recomposition du mouvement ouvrier. Mais le plus important de ce processus, certes initial, c’est que l’extrême gauche, et particulièrement le PTS, joue un rôle central dans l’organisation et le renforcement de l’avant-garde. Ceci montre que le succès électoral de l’extrême gauche n’est pas seulement l’expression par la gauche d’un mécontentement vis-à-vis du gouvernement mais est également le signe d’un phénomène plus profond, celui de l’émergence d’une nouvelle subjectivité qui surgit par en-bas. C’est pourquoi le CCR appelle ses lecteurs ã suivre ce processus qui est un des plus prometteurs pour la reconstruction de l’extrême gauche au niveau mondial.

Un mouvement ouvrier en recomposition

En décembre 2001, les travailleurs n’avaient pas participé en tant que mouvement organisé aux journées révolutionnaires. Le chômage, le poids de la bureaucratie syndicale et les nombreux reculs encaissés depuis les années 90 étaient les principales causes de son affaiblissement. Mais avec la reprise économique de 2003 les choses ont commencé ã changer. Le nombre d’ouvriers ayant du travail a augmenté, conduisant alors ã une recomposition objective, quantitative [1], du mouvement ouvrier. Cependant, la meilleure santé économique du pays ne signifiait pas un relà¢chement des tensions entre patronat et ouvriers. En effet, si davantage de personnes avaient du travail, les salaires restaient très bas. Ainsi, après 2003, on a pu voir de nombreuses luttes pour des augmentations salariales, avec l’objectif principal de récupérer le pouvoir d’achat d’avant la dévaluation. Ces luttes étaient accompagnées de quelques éléments d’opposition à la bureaucratie syndicale. Plusieurs syndicats d’usine (les « comisiones internas ») ont alors été récupérés par les travailleurs combatifs. Les luttes contre les licenciements, visant essentiellement les travailleurs qui commençaient ã s’organiser, ont été nombreuses. C’étaient des luttes très dures, qui devaient faire face à la Troïka patrons-État-bureaucratie syndicale. Il s’agissait des premiers pas vers la recomposition « subjective » du mouvement ouvrier.

Depuis ces premiers pas, la recomposition du mouvement ouvrier ne s’est pas arrêtée, comme le démontre la grève de jeudi [2]. On voit maintenant que la fin du « cycle kirchneriste » [3] n’est pas seulement marquée par la crise du gouvernement qui a suivit leur défaite électorale, ni par la fin du « cycle économique » d’après la crise de 2001. C’est aussi la réapparition du mouvement ouvrier organisé. La fin du « cycles kirchneriste » implique alors le bouleversement du vieux rapport de forces.

Ce bouleversement a deux aspects. Le premier est que le gouvernement a perdu le soutien d’une partie de la bureaucratie syndicale. Tandis que les centrales qui restent à leur ordre n’arrivent pas ã « contrôler leur base » et n’ont pas réussi ã briser la grève où ils sont majoritaires. Ils n’ont même pas réussi ã assurer la présence au travail d’une petite minorité des travailleurs.

Le deuxième est qu’une importante avant-garde s’organise et commence ã faire ses premières expériences. Les travailleurs organisés dans la « Rencontre nationale du syndicalisme combatif » [4] ont joué un rôle très important pour que la grève soit massive et pour lui donner un autre contenu, qui soit davantage « lutte de classes ». Ces travailleurs commencent ã maîtriser les méthodes de lutte et, en tant qu’avant-garde, ã s’organiser plus consciemment en faisant leurs expériences avec la bureaucratie syndicale, l’État et les patrons.

La préparation de la grève

L’appel à la grève était « sans mobilisation » [5], une manière pour la bureaucratie de tenter de contrôler le plus possible la journée, en essayant d’occuper le devant de la scène. Elle considérait que la grève du transport serait suffisante pour pouvoir déclarer la journée réussite. Elle a peu fait pour appeler à la grève les travailleurs des syndicats [6] encadrés dans les centrales pro-gouvernementales. Leur idée était de faire une grève la plus passive possible.

Les travailleurs d’avant-garde se sont organisés pour que ce ne soit pas ainsi. Dans les usines où ils sont présents, ils ont organisé des assemblées générales (AG) pour voter consciemment la grève. Ceci ã permis que la grève soit très importante même dans des usines dirigés par des syndicats kirchneristes.

Un premier exemple est celui des travailleurs de la banlieue nord de Buenos Aires, où se trouve la principale concentration industrielle du pays. C’est une zone où l’influence des syndicalistes combatifs est grande. La bureaucratie a tout essayé pour faire peur aux travailleurs : menaces de licenciements contre les précaires, de perte de la journée de salaire et des primes de « présentéisme » pour tous. En même temps elle voulait organiser des cars pour briser la grève. Mais les travailleurs ont organisée des discussions, des prises de parole pour préparer les AGs, etc. Les AGs [7] on voté massivement la grève et les travailleurs se sont organisés pour être présents lors des blocages de routes prévus. Dans beaucoup d’usines on voyait ainsi une nouvelle subjectivité. La décision de se mettre en grève était consciente. Quoi qu’en disent les médias, les bureaucrates et les patrons, les travailleurs se mobilisaient contre la politique d’austérité du gouvernement. Cette subjectivité s’est vue aussi dans la Zone Industrielle de Pilar, l’une des plus importantes du pays, bloquée également.

Un autre exemple important a été celui des travailleurs du métro. C’est un secteur qui a mené plusieurs luttes depuis 2003 et qui est indépendant de la bureaucratie syndicale traditionnelle. Ils se sont affrontés au syndicat du transport en construisant un syndicat indépendant. La direction actuelle, qui est pro gouvernement, n’a pas appelé à la grève. Ils se sont opposés au syndicat du transport, dirigé par la bureaucratie. Cette direction disait aux travailleurs qui voulaient faire grève que c’était la politique du « syndicat de transport », et sont même arrivés ã dénoncer la grève comme un lock-out organisé par ce syndicat et par la direction. Seule la ligne B, dont Claudio Dellecarbonara -porte parole du PTS- est le principal dirigeant, a appelé à la grève lors de différentes AGs. Mais aucun métro n’a fonctionné pendant la grève. L’ensemble des travailleurs du métro (plus de 3500), ne sont pas allés travailler, quoi qu’en disent les syndicalistes pro-gouvernement. Les travailleurs ont fait grève même quand des directions patronales fortes ( réputés pour leur fermeté lors des luttes des dernières années et qui doit son prestige ã son rôle dans les luttes des dernières années) a tout fait pour les briser.

Ces exemples, et on pourrait continuer, montrent le soutien largement majoritaire à la grève mais aussi jusqu’où est arrivé la subjectivité d’un secteur des travailleurs. Mercredi soir, Antonio Caló, le dirigeant de la CGT kirchneriste, disait que la grève allait « être grande », reconnaissant son impuissance. Plusieurs grandes usines, dont Ford, ont décidé de fermer pour éviter se confronter au fait de grève et en sachant que tous leurs efforts pour produire au moins un peu seraient vains. La grève était installée. Les travailleurs voulaient faire grève. Restait ã savoir si elle serait « passive » ou « active », avec des blocages de routes.

Les blocages des routes et le rôle de l’extrême gauche et du PTS

Il y a eu autour de 40 blocages de routes dans tout le pays. C’est une tradition du mouvement ouvrier depuis les années ’90. Les principaux accès à la capitale étaient fermés, ainsi que les accès aux principales zones industrielles, ã Cordoba, Rosario, Mendoza, Neuquén, La plata, etc. Le plus important de tous ã été celui de l’autoroute « panaméricaine », dans la zone nord de la banlieue de Buenos Aires.

Ce blocage a été soutenu par plus de 1000 personnes, dont des travailleurs de Kraft, Donnelly, PepsiCo, entre autres. Christian Castillo, député provincial du FIT et dirigeant du PTS était présent. La gendarmerie a d’abord essayé d’empêcher le blocage, avec ses chiens, flashballs et canons ã eau, sans s’attendre ã voir autant de monde. Les travailleurs avaient même divisé le cortège en deux, un qui démarrait de Kraft, et l’autre de Donnelly -pour confondre les gendarmes- et ont réussi ã bloquer une autoroute de 5 voies. Cette « manœuvre » peut se voir dans cette vidéo. Plus tard les gendarmes ont tenté de provoquer les grévistes pour mieux les réprimer ensuite, mais ils ont échoué ã nouveau. Il y a eu quelques blessées et arrestations, dont un délégué de Donnelly, mais le blocage a tenu.

Il a tenu parce qu’il était pris en charge par les travailleurs des usine de la zone, qui l’avaient préparé dans des AGs massives. Des 320 travailleurs de Donnelly, 200 travailleurs ont participé au blocage. Certains ont commencé avant 5 heures du matin et fini après 18 h, quand leur délégué syndical fut libéré. D’autres ont dû faire plusieurs kilomètres ã pied pour arriver au blocage. Des travailleurs précaires habitant un quartier populaire de la zone, se sont joints aussi au blocage. Un travailleur de Kraft disait « la gendarmerie a essayé de nous déloger, mais je crois qu’il ne sont pas capables de réussir. Nous les travailleurs nous sommes nombreux ã avoir des convictions fortes. Nous n’allons pas nous laisser intimider. Nous allons dire au gouvernement que l’austérité ne passera pas » [8].

Le gouvernement avait pris note de l’importance de ce blocage fait par des ouvriers industriels et le PTS (où militent beaucoup des travailleurs-euses qui dirigent les syndicats de ces usines) et d’autres courants d’extrême gauche. Cette convergence prometteuse, aux yeux du gouvernement « méritait » être réprimée. C’est pour cela que le blocage de la panaméricaine est le seul des 40 blocages du pays ã avoir été réprimé.

Le blocage de la Zone Industrielle (ZI) de Pilar avait été voté dans des AGs, dont celles de Procter&Gamble, Unilever et Wordcolor. Les travailleurs ont commencé dés 5h du matin et ont assuré le blocage des 3 entrées de la ZI. Ils ont fait ce blocage en ajoutant des revendications propres : 1) La réintégration de travailleurs licenciés de l’Usine Kromberg 2) L’acquittement des pétroliers de Las Heras 3) Le refus de la militarisation de la ZI. Un délégué du personnel de Unilever disait « Dans trois usines où le syndicat n’appelait pas à la grève, nous avons proposé de le faire, et de le faire activement en bloquant la Zone Industrielle de Pilar. Dans le blocage ont participé des travailleurs de 8 usines » [9]. Une fois le blocage assuré, une délégation s’est déplacé au blocage de l’autoroute Panaméricaine. « On a reçu l’information de la répression, et on a voté de venir ici, de converger avec les Rencontres Syndicales combatives et les autres secteurs qui sont dans le blocage » [10].

Le débat sur les blocages

Le gouvernement a voulu discréditer la grève en disant qu’il s’agissait d’une « grève des transports avec un grand piquet nationale ». Il voulait diviser l’opinion publique en disant que les gens n’ont pas pu aller travailler ã cause du manque de transports et des blocages de routes et en minimisant le soutien des travailleurs à la journée de grève. Les directions des confédérations syndicales, surtout celles qui appelaient à la grève, se sont aussi exprimées fortement contre les blocages de routes en disant qu’ils n’étaient pas nécessaires car la grève était déjà majoritaire et qu’ils empêchaient de connaître correctement le taux de grévistes. Mais le soutien populaire à la grève était si important que ce discours de droite n’a touché personne.

Les blocages ont eu deux objectifs. Le premier était d’assurer le succès de la grève, parce que même si les travailleurs voulaient faire grève, les patrons faisaient pression sur les intérimaires et CDD’s pour qu’ils aillent bosser. Les blocages avaient donc l’objectif de convaincre les hésitants et de donner une « excuse » ã ceux qui voulaient faire grève mais subissaient des pressions patronales. Les précaires pouvaient dire « j’ai essayé de venir, mais ça a été impossible », même s’ils n’avaient pas essayé.

L’autre objectif était de donner un contenu lutte de classes, de montrer à l’ensemble des travailleurs et des secteurs populaires qu’il y a une avant-garde qui veut lutter et s’organise en dehors de la bureaucratie syndicale. Les deux objectifs ont été atteints.
La presse bourgeoise reconnaît dans l’extrême gauche un des gagnants de la grève

Tous les médias ont dû reconnaître le succès de la grève en disant qu’il y avait deux gagnants : les centrales syndicales d’opposition au gouvernement et l’extrême gauche, en parlant des processus de recomposition syndicale anti-bureaucratique et du rôle de l’extrême gauche dans les secteurs combatifs du mouvement ouvrier. Ils n’ont pas tort, surtout en ce qui concerne l’extrême gauche.

Par rapport aux directions des centrales syndicales d’opposition, c’est vrai qu’elles ont démontré qu’elles contrôlent davantage le mouvement ouvrier que les pro-gouvernamentales. Mais c’est aussi vrai que la force de la grève ne découlait pas de leur capacité d’organisation, ni de la force de leur appel, mais du ras-le-bol des travailleurs face ã ce gouvernement. Ceci dit, les bureaucrates d’opposition pourront peut-être mieux négocier avec le gouvernement, mieux se positionner dans les internes politiques bourgeoises desquelles ils font partie. Mais ils ont vu que les travailleurs voulaient lutter. Face ã un gouvernement qui menace de ne rien changer de sa politique, ils peuvent faire face ã une situation qu’ils ne contrôlent pas. C’est pour cela que Moyano s’oppose à l’appel d’une grève de 36 heures. Comme le dit un journaliste de Clarin « Au fond, [Moyano] a l’intuition qu’une grève de 36 heures, avec une mobilisation à la Place de mai, pourrait devenir incontrôlable » [11]. Pour l’instant, ils essayent de calmer le jeu pour ne pas se faire déborder.

Mais l’extrême gauche, et l’avant-garde ouvrière organisée autour des « Rencontres Nationales du syndicalisme combatif » ont montré leur force. Ils ont réussi ã changer le ton de la grève et ã montrer l’existence d’un pôle ouvrier indépendant, tant vis-à-vis du gouvernement, que de la bureaucratie syndicale. Un pôle dont le poids est significatif dans plusieurs des principales concentrations ouvrières.
Une situation ouverte

La grève du 10 avril a montré la force de la classe ouvrière et de l’extrême gauche. Les prochains mois seront très importants pour mesurer l’évolution de l’avant-garde et des masses travailleuses. Le gouvernement se voit confronté ã une situation économique très compliquée, ã une opposition de droite qui prend force et, le plus important, aux travailleurs et à l’extrême gauche qui sortent victorieux de la grève. Pour l’instant le gouvernement refuse de changer leur politique. Il faut voir jusqu’à quand arrivera la bureaucratie syndicale ã contrôler le mécontentement social. C’est une situation qui reste ouverte et qui mérite toute l’attention des révolutionnaires.

15/04/2014

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